Comment est fabriqué le miel ?

Comment est fabriqué le miel ?

Il existe toutes sortes de miel : de fleurs, de châtaignier, de jujubier, de montagne, de thym et bien d’autres, qui viennent de tous les recoins du monde, en dehors des zones trop froides. 

Le miel est consommé, dégusté, dans toutes les contrées, mais passé ce moment de délice, savez-vous comment est produit, ce délicieux nectar, qui a ravi tant de papilles, millénaires après millénaires, ce liquide précieux, si utile aux abeilles comme aux hommes ? 

Au départ, la ruche !

Une ruche est constituée de nids d’abeilles qui sont fabriqués comme des « rayons », ces rayons étant fabriqués avec de la cire par les abeilles, en 3 à 4 jours environ. 

Pour produire la cire, les abeilles possèdent sous leur abdomen des glandes cirières.

Lorsque l’abeille atteint ses 15 jours, des glandes se développent, et lui permettent de produire la cire.

Elle vient se présenter, sous forme de petites plaques qui seront malaxées par les abeilles, puis agglomérées pour la bonne construction du rayon. 

Dans le cas d’une ruche domestique, les rayons sont souvent préfabriqués avec de la cire.

En effet lors de la confection d’essaims ou de production de miel, un apiculteur va souvent utiliser des cadres avec des feuilles de cires gaufrées issues de cire naturelle, fondues puis laminées pour redonner une nouvelle feuille de cire. 

Cela est ainsi fait, car sinon, les abeilles mangeraient une quantité conséquente de miel afin de produire de la cire naturelle, ce qui diminuerait de fait la rentabilité pour les apiculteurs amateurs et professionnels.

Organisation d’une ruche 

Généralement, naturels ou pas, tous les rayons sont organisés de la même manière : 

Au centre, il y a le couvain, qui est la « pouponnière » : il forme une sorte de boule nichée au cœur des rayons de façon à être protégé du froid.

C’est l’endroit où les larves (les futures abeilles) grandiront et se transformeront.

Elles sont bien entourées et choyées, car le garde-manger contenant les réserves de pollen et les réserves de nectar sont prés d’elles, du producteur au consommateur ! 

Il faut souligner que toutes les alvéoles de la ruche sont de forme hexagonale (6 cotés), c’est la structure idéale pour contenir un maximum de miel. 

Ces alvéoles faisant moins d’1 mm d’épaisseur, leur finesse ne les empêche aucunement d’être très solides ! En effet, un rayon peut contenir jusqu’à 2kg de miel !

L’union fait la force 

Il faut savoir que Les abeilles vivent en société, et que leur survie dépend de cette extraordinaire cohésion, et fraternité entre elles.

Il y a tout d’abord les ouvrières qui sont les plus nombreuses, ce sont uniquement des femelles, il y en a des dizaines de milliers, ce sont elles qui font tout le travail. 

Il y a ensuite les mâles, appelés aussi « faux bourdons » qui sont légèrement plus gros que les ouvrières, mais beaucoup moins nombreux - on en compte seulement quelques centaines, soit un peu moins de 2% de la ruche.

Ils n’ont pas de dard et leur seul rôle est de féconder les reines. 

Et enfin, il y a la reine : c’est la plus grosse de toutes les abeilles, c’est elle qui donne naissance à toutes les abeilles de la ruche. 

Elle ne sort jamais de la ruche sauf pour le vol nuptial, et passe son temps à pondre des œufs (jusqu’à 2000 par jour en été). 

Le cycle de l’œuf à l’abeille 

3 jours après la ponte par la reine, l’œuf éclot, une larve fait son apparition. 

La larve sera par les nourrices, avec de la gelée royale, pendant environ une dizaine de jours, ce qui permettra à la larve de grossir de façon conséquente pour se métamorphoser ensuite en nymphe.

Sa cellule sera ensuite operculée (scellée avec de la cire), et la nymphe ne se nourrit plus jusqu’à se transformer en abeille.

Enfin, l’opercule de cire sera brisé par l’abeille elle-même, pour sortir de sa cellule, afin de venir rejoindre les autres abeilles.  

Des métiers divers et variés

Au cours de son existence, une abeille change souvent de rôle : 

  • Les bâtisseuses : ce sont elles qui fabriquent de la cire ;
  • Les butineuses : elles quittent la ruche pour récolter du nectar et du pollen ;
  • Les magasinières : elles récupèrent le nectar que leur ramènent les butineuses, et vont le stocker dans les alvéoles, afin de pouvoir fabriquer le miel.

Les étapes de la fabrication du miel

Une abeille peut parcourir plusieurs kilomètres, afin de butiner et récolter du pollen et du nectar. 

Le nectar est un liquide sucré qui se trouve à la base des pistils des fleurs, ce qui attire grandement les abeilles.

Ce nectar leur donne de l’énergie, et leur sert à produire le précieux nectar, qui viendra faire le bonheur des petits et des grands.

Le pollen est quant à lui produit uniquement par les plantes mâles, il contient des protéines, indispensables au bon développement des abeilles. 

Il faut savoir, que les abeilles sont des bienfaitrices, car en butinant les fleurs, l’abeille va participer à la pollinisation de nombreuses autres plantes, et aider à la préservation d’un écosystème fragile.

La récolte des éléments indispensables 

La butineuse, une fois sortie de la ruche, va partir pomper le nectar grâce à sa langue coulissante et emmagasiner le nectar dans son jabot, une poche constituée par un renflement de l’œsophage, qui n’est autre qu’un réservoir pour nectar. 

Quant au pollen, il se collera naturellement sur le corps de l’abeille lorsque celle-ci va butiner, et lorsqu’il y aura suffisamment de pollen présent sur son corps, l’abeille se brossera à l’aide de ses pattes avant, puis le rassemblera sur ses pattes arrière en faisant de grosses pelotes. 

Elle ramènera ensuite tout son chargement à la ruche. 

De retour à la ruche, les magasinières vont aspire le pollen des butineuses et remplir ainsi leur jabot, l’on appelle ça l'échange trophallactique

Il faut noter que le nectar liquide contient du saccharose, un sucre naturel composé de glucose et de fructose.

Pour fabriquer le miel, l’abeille doit séparer ces deux constituants grâce à sa salive qui contient un enzyme, qui va briser les liaisons entre le glucose et le fructose : c’est ce qu’on appelle l’hydrolyse du saccharose

Encore trop liquide pour être du miel, les abeilles vont ventiler au-dessus des alvéoles afin de créer une évaporation de l’eau en maintenant la ruche à une température entre 36 et 37 degrés.

Lorsqu’il restera seulement moins de 20% d’eau, le miel aura atteint alors sa composition finale, les abeilles placeront un opercule de cire sur l’alvéole qui ne sera réouverte que lorsque les abeilles auront besoin de miel, ou les apiculteurs, premier arrivé, premier servi !

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